Vous craignez notamment que les investissements de l'État ne profitent finalement qu'aux entreprises, pour leur propre intérêt. Aujourd'hui, la recherche publique a besoin de la recherche privée et de la collaboration d'entreprises privées, non seulement parce que cela représente des moyens financiers supplémentaires dans une période de restrictions budgétaires, mais aussi parce que plusieurs entreprises ont déployé d'importants efforts de recherche et développement, développant ainsi des compétences très pointues.
En voici deux exemples emblématiques : tout d'abord, c'est à l'initiative de l'Institut national de la recherche agronomique que plusieurs acteurs publics et privés de la recherche, de la recherche-développement et de l'innovation, se sont associés pour créer un consortium public-privé sur le biocontrôle en 2015. Cette initiative, qui correspond à l'une des cinq priorités thématiques du plan Agriculture innovation 2025, a été relancée à l'occasion du dernier Salon de l'agriculture. Elle avait été annoncée le 20 février 2015 pour coordonner les actions des acteurs du biocontrôle.
Plus récemment, une excellente initiative a consisté à lancer le grand défi robotique agricole, qui doit consolider la filière robotique agricole, afin d'accélérer la transition agroécologique et apporter aux agriculteurs des solutions durables pour le pilotage de leur exploitation. Financée par l'État à hauteur de 21 millions d'euros, cette initiative réunit également de nombreuses entreprises privées, qui participent à cet effort collectif de recherche.
Il ne faut donc surtout pas opposer ces deux types de recherche, publique et privée. Avis très défavorable.