Je me permets de revenir sur ce qui s'est passé hier à propos du code rural, car c'est suffisamment grave pour qu'on y insiste. J'ai interpellé le ministre à propos d'une journaliste – puisqu'il ne me répondait pas, je me suis dit qu'avec la presse dans la balance, ça allait marcher. C'est le cas, et je m'en réjouis.
Je vais réagir aux propos de notre collègue Lamirault. Hier, vous avez retiré du code rural, de nature législative, les objectifs de 15 % des surfaces en bio en 2022 et de 8 % des surfaces consacrées aux légumineuses en 2030. Désormais, ce code renvoie à un programme national d'agriculture biologique, qui est de nature réglementaire et dont le Gouvernement peut changer le contenu du jour au lendemain, sans passer par l'Assemblée nationale. Cela revient à retirer toute puissance à ces objectifs.
Ensuite, M. le ministre veut que nous parlions de choses concrètes. M. Macron est président de la République depuis 2017. L'objectif des surfaces en bio était de 15 % pour 2022. Or, deux ans plus tard, nous n'en sommes qu'à 10 %. Voilà la réalité, très concrète, après sept années au pouvoir ! Dans le projet de loi de finances, nous avions alloué 270 millions d'euros au bio. Vous avez retoqué le vote par un 49.3 pour ne mettre que 200 millions. Ça aussi, c'est du concret !