Effectivement, on a beaucoup parlé de bien-être animal et bien trop peu du bien-être des agriculteurs, un sujet qui mérite toute notre attention. Dans le cadre d'un travail sur le contrôle des exploitations agricoles que j'ai mené avec notre collègue Éric Martineau ici présent, la MSA nous a confirmé que dans une même classe d'âge, le taux de suicides est plus élevé parmi les agriculteurs que dans la population générale.
Le volet de prévention contenu dans le projet de loi mérite toute notre attention. Au-delà des aléas climatiques, déjà évoqués, il y a aussi toute la pression administrative et technocratique des contrôles, sur lesquels nous aurons l'occasion de revenir tout à l'heure. Pour déterminer si l'alinéa et l'amendement sont bien ou mal rédigés, il faudra regarder avec plus d'attention. En attendant, il est nécessaire que la question de la prévention du suicide des agriculteurs soit intégrée à la loi d'orientation.