Vous souhaitez, par cet amendement, faire référence non au « diplôme moyen » mais à la formation dont peuvent bénéficier les nouveaux actifs dans l'agriculture. Or l'objectif de l'article 2 est bien que les agriculteurs obtiennent des diplômes afin qu'ils puissent ensuite les faire valoir si besoin. L'avis est donc défavorable.
Par ailleurs, quelqu'un a évoqué tout à l'heure l'importance du savoir spécifique des agriculteurs. Je suis bien d'accord, mais si tous les agriculteurs ne sont peut-être pas passés par le plateau de Saclay et n'ont pas obtenu des diplômes de niveau bac + 5 ou d'ingénieur agronome, la personne qui a repris mon exploitation a beau être titulaire d'un bac + 5, elle a dû repasser un BPREA, le brevet professionnel de responsable d'entreprise agricole, pour connaître les spécificités dont vous avez parlé, les techniques et les technologies qu'on doit maîtriser aujourd'hui.
Or 30 % du rapport qu'elle devait alors remettre portait sur les relations humaines. Aujourd'hui, qui dit souveraineté dit aussi pérennité dans l'entreprise et par conséquent adaptabilité. Voilà pourquoi, selon moi, demain, le maître-mot de l'agriculture sera l'humain, ce qui suppose des compétences particulières.