Il s'agit d'un amendement visant à nous assurer tous ensemble que les moyens de l'enseignement public agricole augmentent. J'ai une question très simple, monsieur le ministre : prévoyez-vous, oui ou non, d'augmenter les moyens humains et matériels consacrés à l'enseignement public agricole, puisque la loi prévoit d'augmenter de 30 % le nombre d'élèves et d'étudiants formés en vue d'en faire des ingénieurs agronomes ou des diplômés de l'enseignement technique agricole ?
La question est simple, et nous aimerions que la réponse le soit aussi. En effet, si cette augmentation se fait à moyens constants, deux options sont ouvertes. Première option : l'enseignement public l'absorbe. Cela entraînera une diminution de la qualité de l'enseignement agricole, comme du taux d'encadrement qui fait sa spécificité. Ce taux est plus élevé, il est vrai, que celui de l'enseignement pris dans son ensemble, mais il s'agit justement d'une des richesses de l'enseignement agricole, à laquelle vous décidez de vous attaquer.
Deuxième option : vous prévoyez que ces élèves supplémentaires seront formés dans le secteur privé. Je rappellerai un point élémentaire : à l'Institut polytechnique UniLaSalle de Beauvais, par exemple, l'inscription coûte près de 10 000 euros par an.
J'ai un diplôme d'ingénieur agronome.