Sur la précédente série d'amendements, vous nous reprochiez la trop grande précision des objectifs chiffrés que nous proposions de fixer. Il en ira de même pour celle-ci, concernant les ETP. Je vous rappelle notre discussion en commission : j'ai évoqué des chiffres – 277 ETP de rattrapage, 684 à créer – et vous m'avez répondu qu'ils étaient trop précis. Dont acte ! Vous n'aimez pas les précisions : nous avons donc rédigé des amendements qui en comportent moins, par esprit de conciliation avec votre flou habituel.
Et maintenant, vous nous le reprochez ! Soyons cohérents : si vous vouliez de la précision, il fallait voter l'amendement prévoyant l'ouverture de 263 nouvelles classes dans l'enseignement public agricole ; dans le cas contraire, il fallait voter celui qui prévoyait l'ouverture de 300 classes – cela nous convenait aussi !
Il en est de même du nombre de postes : le présent amendement prévoit d'en ouvrir 300. Votez-le si vous voulez un faible niveau de précision. Si, en revanche, vous voulez être très précis, votez celui que défendra mon collègue Paul Vannier, qui tend à en ouvrir 277. Mais ne faites pas preuve de mauvaise foi en nous reprochant soit d'être trop précis, soit de ne pas l'être assez.
En tout cas, ces amendements mettent toujours sur la table la question des moyens. Quels moyens consacrerez-vous à l'ouverture de postes pour répondre aux besoins futurs ? Si ces moyens demeurent constants, cela ne fonctionnera pas, comme nous vous l'avons déjà dit. C'est ce que nous vous reprochons : cette loi, ce sont des vœux pieux, des incantations, une pensée magique, mais elle ne prévoit aucun moyen. Mon collègue Hendrik Davi vous l'a rappelé : il est parfaitement possible de fixer par la loi un volume d'emplois, notamment dans l'enseignement public, et de prévoir le budget afférent. C'est ce que ferait le Gouvernement s'il se montrait responsable.