En effet, nous ne vous faisons pas confiance et nous avons de bonnes raisons pour cela. Ce matin, j'ai rappelé que vous aviez proposé d'augmenter le nombre de médecins formés mais que vous n'aviez pas du tout pensé à augmenter celui des maîtres de conférences des universités-praticiens hospitaliers (MCU-PH). Cet après-midi, je me contenterai de vous dire que le ministère de l'enseignement supérieur, fidèle à la politique macroniste, a proposé, sans y dédier les moyens nécessaires, de remplacer le DUT (diplôme universitaire de technologie) par un BUT (bachelor universitaire de technologie) qui s'obtiendrait en trois ans, et non plus en deux.
Nous avons rencontré les directeurs qui nous ont confirmé que cette réforme était vouée à l'échec. Comme d'habitude, vous faites des propositions mais les moyens ne suivent pas, ce qui aura des conséquences. Tout d'abord, les classes seront surchargées et les professeurs au bord du burn-out. Le métier d'enseignant sera encore moins attractif et l'enseignement agricole se retrouvera au bord du gouffre, comme cela s'est produit pour l'hôpital. Il se passera le contraire de ce que vous vouliez et vous ne parviendrez pas à former autant d'agriculteurs que vous le vouliez.
Mais ce que vous proposez a un autre effet – je vois bien où vous voulez en venir, car la rapporteure m'a mis la puce à l'oreille ! Vous voulez en fait que l'enseignement public ne soit pas en mesure de former les agriculteurs pour favoriser l'enseignement privé ! Vous faites la même chose dans tous les secteurs !