Monsieur le ministre, vous avez affirmé à mon collègue Loïc Prud'homme que l'enseignement agricole bénéficiait de moyens suffisants. Nous saluons le fait que le projet de loi prévoie l'augmentation des élèves formés pour assurer le nouvellement des générations, mais nous refusons que cette augmentation se fasse à moyens constants. Or nous n'avons pour le moment aucune assurance que le Gouvernement renforcera le nombre d'enseignants des établissements agricoles.
Nous le voyons à l'éducation nationale, en particulier dans l'enseignement primaire : dans certains départements, le nombre de professeurs diminue alors que le nombre d'élèves par classe augmente. Où qu'elle se manifeste, nous déplorons cette évolution. C'est pourquoi nous demandons que le projet de loi prévoie également l'augmentation du nombre de professeurs de l'enseignement agricole, ce qui suppose de les former et d'allouer aux établissements des moyens suffisants.
Les prochaines générations d'agriculteurs devront mener la transition agroécologique. Nous avons besoin, pour l'enseignement agricole, de moyens à la hauteur des enjeux.