Nous élaborons certes la loi, mais aussi une politique, en montrant ce que l'on veut faire. Nos débats – si on peut les appeler ainsi, car ils m'ont plutôt fait l'effet d'une litanie d'intentions et de prises de position – ont mis au grand jour les positions de chacun. Certains font le choix de défendre la souveraineté de notre pays en matière alimentaire – je laisse les débats de définition à Grégoire de Fournas –, en soulevant les enjeux des dix, quinze ou vingt prochaines années : voulons-nous nourrir la population nationale ? voulons-nous continuer d'importer ? voulons-nous participer aux enjeux mondiaux ? D'autres ont fait le choix d'opposer les agriculteurs : ils ont choisi d'être dans un clan, de diviser le monde agricole en imposant un modèle.