Ce sous-amendement vise à féminiser les secteurs agricoles. On pourra me répondre que cela ne se décrète pas mais je veux rappeler que le monde agricole demeure très largement masculin et que l'évolution n'est pas favorable, puisque les femmes représentaient 39 % des actifs dans l'agriculture en 1982, contre seulement 27 % aujourd'hui. Certes, en 2020, 40 % des nouvelles installations étaient le fait des femmes, mais si nous voulons parvenir au renouvellement des générations et augmenter très largement, comme les écologistes le souhaitent, le nombre d'actifs en agriculture, une féminisation ambitieuse des filières agricoles est nécessaire.
Cet objectif ne pourra être atteint sans agir contre les inégalités. Si les femmes représentent 40 % des nouvelles installations, elles ne représentent que 23 % des bénéficiaires de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) et leur rémunération moyenne est inférieure de 29 % à celle des hommes. En commission, j'ai entendu une collègue nous dire que le sexisme en agriculture n'existait pas. Pourtant, même si les temps changent, les idées reçues ont la vie dure. Le film Croquantes, tourné en grande partie dans ma circonscription et que je vous recommande,