Au nom du groupe Démocrate, je vous remercie, madame la ministre, de nous avoir présenté votre feuille de route et les enjeux énergétiques du projet de loi de finances. Je souhaite vous interroger sur un sujet qui, vous le savez, me tient à cœur : l'éolien en mer.
Le Président de la République a fixé un objectif de 40 gigawatts d'électricité produits par l'éolien en mer en 2050, soit cinquante parcs. Une planification est attendue pour nous permettre d'atteindre cet objectif. Les industriels de l'éolien sont unanimes : pour que ce chantier soit mené à bien rapidement, et pour que son efficacité et son acceptabilité soient garanties, il lui faut un document propre, des équipes suffisamment nombreuses et agiles, ainsi qu'un capitaine dédié, sous l'autorité de votre ministère et de celui de la mer.
Je ne suis pas certain de l'intérêt de réaliser ce travail dans le cadre de la révision des documents stratégiques de façade (DSF). La planification et la concertation sont les éléments clés de l'acceptabilité.
Je ne peux pas conclure mon propos sans évoquer le projet d'éolien flottant au large de Belle-Île et de Groix. Cette technologie permettrait d'éloigner les éoliennes à plus de 100 kilomètres de la côte, comme cela se fait dans plusieurs pays européens, notamment les Pays-Bas, qui ont déjà défini toute leur planification jusqu'à 2050. Or les éoliennes seront finalement installées à 20 kilomètres seulement de Belle-Île, malgré les positions convergentes exprimées lors du débat public par les élus locaux, les associations, les industriels et les habitants : nous avions tous souhaité que le parc soit construit au-delà des 12 milles nautiques. Comment comptez-vous garantir la bonne prise en compte des débats publics à venir ?