On ne peut donc envisager de nouvelles élections provinciales sans un dégel du corps électoral. Le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État ne disent pas autre chose. Concluons-en que le processus est enclenché et qu'il nous faut le mener à son terme : on ne peut rester au milieu du gué. Le texte adopté par le Sénat permet de donner du temps au temps, puisqu'un accord peut survenir jusqu'à dix jours avant les élections. À l'Assemblée comme au Congrès, si toutefois il venait à être réuni, les députés du groupe Les Républicains voteront en sa faveur, sans aucune difficulté et avec le sens des responsabilités.
Cependant, avec conviction, nous formons le vœu qu'un accord puisse être conclu sur place. Cela passera peut-être par une mission d'information impartiale – la forme reste à définir. Naturellement, l'Assemblée nationale et le Sénat devraient y être associés et participer à ses travaux. Il importe aussi que le Premier ministre reprenne, au moins partiellement, la main. Encore une fois, l'ancienne méthode du consensus a fait ses preuves.
Ce soir, il faut adopter ce texte. Ce n'est pas la fin de l'histoire, comme certains le craignent. Accompagnons ce destin commun dans la visibilité, pour retrouver une croissance économique et démographique, pour assurer le développement et plus largement l'avenir du territoire, mais peut-être avant tout pour renouer avec la confiance en soi et envers les autres.