Puisque nous nous apprêtons à modifier la Constitution, nous proposons, dans un souci d'apaisement et de désescalade, d'y inclure la garantie que l'émancipation de la Nouvelle-Calédonie pourra être réalisée par la tenue d'un ou plusieurs référendums. Nous sortirions ainsi de la logique du texte, qui évoque l'avenir institutionnel de ce territoire sous le seul angle du corps électoral pour les élections provinciales, en rupture avec l'esprit de consensus qui voudrait un accord global.
Nous avons dénoncé votre méthode qui consiste à faire pression sur l'une des parties à la discussion en Nouvelle-Calédonie, en l'occurrence sur les indépendantistes. Emmanuel Macron et vous avez choisi de sortir de l'impartialité, d'avantager l'un des camps, alors que la responsabilité, la dignité, le respect de l'histoire des peuples de Calédonie auraient dû vous obliger à tenir compte de ces derniers. L'adoption de l'amendement constituerait un signal fort d'apaisement et de respect, et dissiperait les doutes suscités par la rupture avec une tradition instaurée depuis presque quarante ans, qui avait mis fin à ce que j'appelle une guerre civile.