Vous faites bien de rappeler la situation dans laquelle se trouvent la Nouvelle-Calédonie et ses habitants : depuis deux jours, ils sont inquiets et ils ont peur. Mais il faut aussi rappeler pourquoi ils sont dans cette situation : sans ce projet de loi constitutionnelle, qui en est l'unique cause, la Nouvelle-Calédonie n'aurait pas renoué avec la violence qu'elle avait abandonnée depuis plus de quarante ans. Aujourd'hui, c'est vrai, il y a des pilleurs, des incendies, des hommes armés tirent sur des gendarmes, et tout cela fait peur. Mais la peur règne des deux côtés ! Et ce que vous oubliez de dire, c'est que des milices s'auto-organisent, et que leur action vise les indépendantistes.
Vous êtes donc en train de créer les conditions d'une guerre civile en Nouvelle-Calédonie. C'est terrible. J'en appelle au Président de la République : quand on sait ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie depuis quarante-huit heures, on ne peut pas continuer à discuter de ce projet de loi, article après article, dans l'entre-soi parlementaire, en étant totalement déconnectés de la réalité. Et je tiens à dire aux habitants de Nouvelle-Calédonie qui vivent dans la peur, s'enferment, envisagent peut-être un départ précipité, que ce n'est pas parmi les indépendantistes et les Kanaks qu'il faut chercher les responsables de cette situation, mais ici, à Paris, à l'Élysée et au Gouvernement !
Le 26/05/2024 à 22:26, Aristide a dit :
M. Macron mène une politique brutale et agressive, il en reçoit les conséquences, tel le boomerang cher aux populations mélanésiennes du Pacifique.
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