…au processus et à ce que ce projet de loi constitutionnelle provoque en Nouvelle-Calédonie depuis quarante-huit heures.
J'imagine que personne ici n'affirmera qu'il faut obliger le peuple calédonien à renoncer à son droit fondamental à l'autodétermination. Je vous rappelle que la résolution onusienne du 4 décembre 1987 « déclare que, pour progresser vers une solution politique à long terme en Nouvelle-Calédonie, il faut un acte d'autodétermination libre et authentique – j'insiste sur ces deux termes – qui soit conforme aux principes et pratiques suivis par l'Organisation des nations unies en matière d'autodétermination et d'indépendance. »
Or, en l'espèce, l'autodétermination semble entravée par le troisième référendum, qui a eu lieu à un moment où le peuple kanak était en deuil, selon sa tradition, à la suite de l'épidémie de covid-19, épidémie la plus grave du XXI
En raison de cette période de deuil coutumière, il ne pouvait ni faire campagne, ni prendre part à ce référendum. Pourtant, qu'a fait l'État français ? Il a décidé de violer la coutume du peuple kanak. Il n'a pas respecté ce peuple premier en lui imposant un référendum auquel il ne pouvait décemment pas participer.