Malgré la remarquable mobilisation de la préfecture, des gendarmes, des secours, de la procureure, des élus locaux, notamment le maire Éric Lefièvre, pour déployer dans l'urgence, jour et nuit, un dispositif qui permette d'éviter les suraccidents, ce type de rassemblement illégal s'est soldé, une fois de plus, une fois de trop, par la mort d'un jeune homme. Je présente toutes mes condoléances à ses proches. Elle s'est aussi soldée par 216 évacuations sanitaires et 5 181 infractions, représentant un montant total de plus de 650 000 euros d'amendes.
De nombreuses zones d'ombre demeurent. Quels sont les moyens de prévention, notamment de renseignement ? Qui porte la responsabilité en l'absence d'organisateurs ? Quelle place accorder aux facilitateurs autoproclamés ? Quelles réparations pour les victimes, propriétaires, communes, riverains, sans parler des atteintes à l'environnement ? Que finance la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et pour quel résultat ? Pourquoi cette mission n'est-elle pas pilotée par le ministère de l'intérieur qui lui reverse l'argent des saisies ?
La banalisation de la consommation de drogue est, en elle-même, un fléau.