Le service de santé repose effectivement autant sur l'engagement des hôpitaux publics que des établissements privés – pas plus que les autres membres du gouvernement, je n'ai besoin des chiffres que vous avez rappelés pour reconnaître l'importance de l'offre privée. Laissez-moi, à mon tour, vous en donner quelques-uns montrant que ce Gouvernement, comme tous ceux de cette majorité, a soutenu l'activité hospitalière privée, donnant quelque 3,5 milliards d'euros aux établissements privés pour accompagner leur déploiement depuis 2019 et 300 millions l'an dernier suite aux dépassements d'activité. Ces établissements ont en outre émargé à l'enveloppe de 500 millions consacrée par le Premier ministre à aider les établissements, publics comme privés, à supporter l'inflation, les tarifs ayant d'ailleurs augmenté l'an dernier de près de 5 % dans le privé.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer, les calculs – assez techniques – de la campagne tarifaire de cette année reposent sur les mêmes critères dans chacun des secteurs. Il se trouve qu'appliqués à l'analyse de rentabilisation de chaque établissement, public comme privé, ces critères donnent des résultats différents. Vous le savez bien puisque j'ai exposé les chiffres de manière très précise.
Le Gouvernement accompagne donc bien le déploiement des établissements privés, dont nous savons l'importance dans la prise en charge des Français. Vous évoquez la grève du 3 juin : pour avoir discuté ces dernières semaines avec la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) et plusieurs grands établissements, j'espère trouver des voies de sortie avant le déclenchement de ce conflit : j'ai confiance en leur sens des responsabilités et je connais leur engagement dans nos territoires et leur professionnalisme s'agissant de la prise en charge des Français, qu'ils ne prendraient pas le risque de mettre en péril.