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Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 14 mai 2024 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en nouvelle-calédonie

Gabriel Attal, Premier ministre :

Selon un premier bilan, cinquante-quatre d'entre eux ont été blessés. Leur engagement pour permettre le maintien de l'ordre et protéger la vie humaine force le respect. En Nouvelle-Calédonie, on connaît le lourd tribut de la violence, on sait qu'elle ne résout rien, qu'elle ne mène à rien. Je répète ce que j'ai clairement affirmé ce matin : les violences ne sont ni justifiables ni tolérables. La violence n'a jamais forcé la main de personne, elle n'a jamais permis le dialogue. Or c'est par le dialogue, et par le dialogue seulement, que nous trouverons une solution politique globale pour la Nouvelle-Calédonie.

Le retour au calme est notre priorité. Ainsi que l'a indiqué le ministre de l'intérieur, quatre escadrons de gendarmerie supplémentaires arriveront dans les prochaines heures sur place et le haut-commissaire de la République a décidé d'un couvre-feu pour la nuit.

La question qui m'est posée porte sur l'examen en cours à l'Assemblée du projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie. Des personnes qui sont nées en Nouvelle-Calédonie ou qui y résident depuis de nombreuses années, qui y ont leur vie personnelle et leurs activités professionnelles, qui y payent des impôts sont privées du droit de vote aux élections provinciales, c'est-à-dire à un scrutin local. Le dégel du corps électoral est donc un enjeu démocratique incontournable et demandé par le Conseil d'État. Il s'agit de permettre la tenue des prochaines élections provinciales et d'assurer la représentativité des élus, sans remettre en cause les équilibres fondamentaux de l'accord de Nouméa.

Au-delà, notre unique volonté est de trouver, avec les indépendantistes et avec les non-indépendantistes, un accord politique global et le plus large possible qui permette d'aller de l'avant et d'écrire le futur de la Nouvelle-Calédonie. J'y insiste : cet accord passera par le dialogue avec toutes les parties prenantes. C'est pourquoi notre main est toujours tendue. C'est pourquoi le Président de la République, vous l'avez rappelé, a proposé d'ouvrir de nouvelles discussions entre les responsables politiques calédoniens et le Gouvernement. C'est pourquoi le Congrès ne sera pas convoqué immédiatement à l'issue des débats à l'Assemblée nationale.

1 commentaire :

Le 23/05/2024 à 12:36, Aristide a dit :

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Pour voter en nouvelle Calédonie, il faut y être né, au moins.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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