Je souhaite évoquer le problème de la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle consécutive à la sécheresse et la réhydratation des sols. Il y a six mois, dans cet hémicycle, j'ai alerté le Gouvernement sur la situation de nombreuses habitations dans le Nord toulousain, dont les structures ont été endommagées à la suite de la canicule estivale. Il y a quelques semaines, le maire de Bouloc et moi-même sommes allés à la rencontre de plusieurs habitants du Frontonnais pour suivre et évaluer l'évolution de leurs maisons. Murs lézardés, carrelages éclatés, piscines fissurées, fosses septiques effondrées font partie des dégâts que j'ai pu constater sur le terrain. Après plusieurs épisodes pluvieux, les terres argileuses sont gorgées d'eau et les habitants craignent que les sols se contractent à nouveau, dans quelques mois, à l'arrivée de chaleurs importantes.
Ces nouveaux rétrécissements des sols auront des conséquences inévitables sur les maisons : ils augmenteront les fissures sur les murs et les planchers. La vive inquiétude des familles occupantes se conjugue avec l'interrogation persistante sur la prise en charge de ces dégâts par les assurances si l'état de catastrophe naturelle n'est pas reconnu cette année encore. Alors que la France connaît chaque été des épisodes de sécheresse de plus en plus importants et enregistre un nombre record de demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, qu'envisagez-vous pour aider ceux de nos concitoyens qui sont concernés dans leurs démarches d'indemnisation ?