Je vous prie d'excuser l'absence de Mme Dominique Faure, qui est en déplacement. Vous le savez, nous constatons que le réchauffement climatique est plus important dans les territoires de montagne qu'ailleurs : les températures peuvent y être jusqu'à deux fois supérieures en moyenne, ce qui n'est pas sans conséquences sur les activités touristiques organisées autour de la neige, rendant nécessaire leur adaptation, ne serait-ce que pour répondre à l'évolution de la demande.
L'accompagnement des stratégies d'adaptation a ainsi été au cœur du plan Avenir montagnes lancé par l'ancien Premier ministre Jean Castex. Dans ce cadre, l'État a déployé 30 millions d'euros en ingénierie et 300 millions d'euros en investissements, financés à parité avec les régions, dans tous les massifs français.
L'attractivité touristique de la montagne reste forte et connaît un véritable regain, notamment durant l'été, où elle propose une offre pour tous, qui donne envie à ceux qui connaissaient moins la montagne d'y retourner une fois qu'ils l'ont découverte. Nous voulons donc accompagner l'attractivité de la montagne et le développement de cette offre touristique. En raison du changement climatique, certaines stations de basse altitude doivent imaginer un avenir différent, les stations et villages d'altitude intermédiaire doivent consolider une offre touristique moins concentrée sur la période hivernale et les stations de plus haute altitude, notamment les stations alpines et pyrénéennes, doivent se moderniser et innover pour être moins consommatrices en termes d'énergie et de ressources naturelles.
Cette évolution repose sur deux principes : la confiance en la capacité des élus locaux à développer des stratégies locales, et la solidarité nationale pour les accompagner dans des objectifs partagés et définis avec eux, notamment dans le cadre des comités de massif, que vous connaissez bien. Loin de tout catastrophisme et de tout double discours, cette approche territoire par territoire vise à accompagner les élus locaux dans l'adaptation du tourisme au changement climatique en termes de diversification économique, de mobilité ou encore de logement, qu'il s'agisse d'un logement permanent, saisonnier ou touristique. À cette fin, nous nous appuierons sur le récent rapport de Joël Giraud, intitulé « Pour une montagne vivante en 2030 », ainsi que sur celui de la Cour des comptes, pour préparer une série de propositions qui seront dévoilées lors du prochain Conseil national de la montagne, qui se tiendra en Lozère. Je ne doute pas, monsieur le député, que vous y participerez.