L'établissement pénitentiaire de la prison de la Santé est situé au cœur de ma circonscription, dans le 14
Le projet d'installation d'un filet, qui aurait permis de réduire drastiquement les projections et les nuisances qui en découlent, était à l'étude. Il a malheureusement été abandonné, je le regrette profondément.
Parallèlement, la surpopulation au sein de la prison de la Santé – son taux d'occupation, qui est proche du taux national, était évalué, hier encore, à 151 % – contraint les moyens d'action et exacerbe les nuisances subies par le voisinage. Si la prison est nécessaire pour punir et protéger nos concitoyens, les conditions d'incarcération doivent être dignes. Le respect de ce principe est une condition de la réinsertion future des détenus et un impératif pour le personnel pénitentiaire. La surpopulation carcérale empêche de donner la priorité au travail, à la formation, à l'hygiène ou encore à l'accès à la culture, qui sont un gage de réinsertion.
La loi du 20 novembre 2023 d'orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 prévoit des mesures fortes et inédites, notamment la création de plus de 15 000 places dans les prisons d'ici à 2027 et l'allocation de moyens à la libération sous contrainte et au développement de mesures alternatives à l'incarcération. Je salue ces dispositions que nous avons votées ainsi que l'engagement du Gouvernement de les appliquer. Alors que, dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques, la comparution immédiate est encouragée et que les opérations Place nette entraînent des conséquences, je crains un nombre important d'incarcérations dans les semaines à venir et une aggravation de la surpopulation dans les établissements franciliens, particulièrement à la prison de la Santé.
Quelles sont les mesures envisagées pour diminuer la surpopulation carcérale et ses conséquences sur les détenus, leur réinsertion, les personnels ? Comment améliorer, en zone dense, l'intégration d'une prison au voisinage ?