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Intervention de Guillaume Gouffier Valente

Séance en hémicycle du mardi 14 mai 2024 à 9h00
Questions orales sans débat — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier Valente :

La loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales a été adoptée quasiment à l'unanimité par le Parlement et promulguée le 4 août 2021. Ce texte, qui porte sur la période 2021-2025, a permis à notre pays d'adopter une trajectoire budgétaire ambitieuse et fixé pour l'aide publique au développement (APD) un objectif de 0,7 % du revenu national brut (RNB) en 2025. Cette loi nous a aussi permis de réagir rapidement et efficacement face aux crises. Grâce à notre philosophie de l'action publique et à cette dynamique, nous avons été à l'initiative de la réponse mondiale à la crise du covid et permis au monde et à nos concitoyens d'être protégés par des vaccins.

Aujourd'hui, de nombreux discours remettent en cause notre aide publique au développement et laissent penser que nos concitoyens n'y sont pas attachés. Je pense, au contraire, que les Françaises et les Français tiennent à cette politique et à la vision selon laquelle l'objectif de l'APD est de protéger les populations vulnérables et, à travers elles, la population de notre pays. Dans cette vision, le rôle de la France est d'agir efficacement, en s'appuyant sur des moyens et des objectifs clairs, pour défendre sa vision du monde.

Le monde n'est au fond qu'un petit village : ce qui se passe à des milliers de kilomètres a un impact direct sur nos vies. C'est la raison pour laquelle nous devons poursuivre nos efforts et renforcer notre politique d'aide publique au développement, et encore plus aujourd'hui, alors que des crises éclatent partout sur la planète, s'enchevêtrant les unes aux autres : aux crises sanitaires et alimentaires s'ajoutent des crises environnementales, des guerres, des conflits et des crises économiques. Face à ces phénomènes qui conduisent des milliers de personnes à se déplacer et des dizaines de pays à s'adapter, nous sommes toutes et tous directement concernés et touchés. L'aide publique au développement relève donc du périmètre régalien des politiques publiques. Elle concerne aussi bien l'action multilatérale que l'aide bilatérale de la France et vise à répondre avec efficacité aux crises et aux urgences du monde.

Nous le savons, la période budgétaire compliquée que nous traversons depuis plusieurs mois nous a obligés à faire des choix douloureux. C'est dans ce cadre que la décision a été prise de réduire de près de 900 millions d'euros le budget de l'APD cette année. Ma question est triple. Quels sont les programmes budgétaires concernés par les coupes budgétaires ? Comment pourrons-nous reprendre le plus rapidement possible la dynamique d'augmentation de notre APD ? À partir de l'évaluation de la loi de programmation de 2021, qui s'achèvera à la fin de l'année, quel cadre pluriannuel est-il envisagé pour sécuriser notre politique d'aide publique au développement ?

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