Si vous le permettez, je termine, madame la présidente.
Pendant la première guerre mondiale, la tribu de Tiendanite, à Hienghène, a été rasée parce que les Kanaks n'ont pas voulu participer à l'effort de guerre. Alors qu'ils n'avaient pas le droit de vote ni même la nationalité française, la France a exigé, il y a un siècle, qu'ils aillent sur le front. On a rasé la tribu parce qu'ils ont refusé !
On ne peut pas mettre de côté toutes ces blessures de l'histoire de la colonisation, ni nier leur existence. C'est ce qui rend difficile la définition d'un destin commun. Quand, demain, nous allons parler d'un accord global, il faudra avoir cela en tête. Or ce n'est pas l'esprit qui règne aujourd'hui dans cet hémicycle. Je le regrette.