Je remercie le député Millienne d'avoir soulevé la question du temps accordé à la négociation – c'est une très bonne question.
La dernière fois qu'un processus similaire a été engagé en France, c'était juste après la deuxième guerre mondiale. Je ne vous raconterai pas l'histoire, vous la connaissez mieux que moi. Les institutions étaient détruites – ou, du moins, il était compliqué de passer après le régime de Vichy. Le Conseil national de la Résistance a été créé, on a essayé de trouver un accord et de concevoir des institutions provisoires. Il y a eu ensuite dix années d'instabilité. Une nouvelle Constitution a été rédigée – les gaullistes diront que c'est grâce à de Gaulle, d'autres que c'est à la suite d'un coup d'État. L'histoire est ce qu'elle est. Toutefois, à l'époque, on a fait confiance à l'intelligence collective : tous les partis étaient obligés de se réunir au sein d'institutions provisoires.
À chaque fois qu'il y a une difficulté dans nos territoires – c'est le cas en Polynésie –,…