J'appuie, évidemment, cet amendement qui tend à redonner leur place aux négociations. Il repose sur le principe fondamental qu'est la reconnaissance des droits du peuple kanak en tant que peuple premier. Il n'y a pas que les droits individuels, il y a aussi les droits collectifs et les droits des peuples. Permettez-moi de vous opposer une autre conception de l'universel : un universel « riche de tous les particuliers », comme l'écrivait Aimé Césaire dans sa lettre de démission à Maurice Thorez.
En l'espèce, nous nous trouvons face à un cas particulier : celui des droits d'un peuple bafoués par la colonisation. Nous avons le droit, et même le devoir, de respecter ces droits. C'est en leur nom que nous refusons l'universalisme qui écrase les droits d'un peuple tout à fait légitime quant à son existence sur une terre.