Vous n'avez pas été au rendez-vous et vous avez esquivé les questions que nous vous posions.
Vous parlez des collectivités territoriales, mais vous les avez mises sous perfusion. Les départements sont en souffrance. Pour la première fois de son existence, le département de l'Aisne, dans lequel je suis élu, déposera cette année un budget en déséquilibre. Le président du conseil départemental est pourtant le secrétaire de Départements de France chargé des finances. La faute n'en est donc pas à une mauvaise gestion, mais aux transferts de compétences que vous n'avez pas assumés pleinement et qui mettent les collectivités territoriales en grave difficulté.
Interrogé sur votre budget vert, vous vantez les 10 milliards d'économies réalisées par décret, mais vous savez pertinemment, comme je vous l'ai rappelé encore hier, qu'il s'agit là de fausses économies. En effet, vous aviez volontairement surévalué les budgets en question pour pouvoir ensuite en réduire les dépenses.
Vous n'êtes pas au rendez-vous, monsieur le ministre. Votre bilan est éloquent. Vous allez demander des efforts aux collectivités territoriales, alors qu'elles sont les seules à rendre systématiquement un budget à l'équilibre. Quant à vous, vous présentez chaque année un budget en déséquilibre, depuis toujours ! Vous faites partie d'un gouvernement qui a porté à 3 000 milliards d'euros la dette de la France ; Emmanuel Macron, votre ministre Bruno Le Maire et vous-même êtes directement responsables de 900 millions – pardon, 900 milliards d'euros de dette. Les chiffres sont si considérables qu'on s'y perd !
Je n'ai pas de question à vous poser, mais une demande à vous faire : ne nous donnez pas de leçons de morale. Quand on est le dernier de la classe, on a l'humilité de rester à sa place !