Nous avons fait le choix de concentrer les 10 milliards d'euros de réduction de dépenses sur l'État, considérant qu'il était normal que nous soyons les premiers à faire les efforts nécessaires. Les dépenses consacrées à la transition écologique, contrairement à ce que vous affirmez, vont progresser, après le décret d'annulation, de plus de 8 milliards d'euros entre 2023 et 2024. De plus, je répète que les aides à la rénovation énergétique accordées par l'Agence nationale de l'habitat (Anah) vont augmenter de 800 millions d'euros. Le budget 2024 demeure donc le budget le plus vert de notre histoire : 40 milliards d'euros consacrés aux dépenses en faveur de la transition écologique, même après le décret d'annulation.
S'agissant des dépenses en faveur des politiques de l'emploi, elles sont passées entre 2014 et 2024 de 15 à 21 milliards d'euros. En 2024, après le décret d'annulation, nous y consacrerons 450 millions d'euros de plus par rapport aux dépenses de 2023. C'est la raison pour laquelle le terme d'austérité fausse notre débat. Nous ne faisons qu'ajuster nos dépenses par rapport à l'évolution de nos recettes, sans remettre en cause l'équilibre de notre budget.
Enfin, nous avons dit que nous sommes prêts à étudier la taxation des superprofits pour les énergéticiens, compte tenu du faible rendement de la contribution sur la rente inframarginale. Des députés de la majorité y travaillent et nous sommes prêts, comme en matière de rachat d'actions, à évoluer sur le sujet.