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Intervention de Clémentine Autain

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2024 à 21h30
L'austérité imposée par le gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Vous imposez 10 milliards d'euros d'annulation de crédits pour 2024, par décret, donc sans vote, et vous annoncez 20 milliards de coupes supplémentaires pour 2025. Comment allez-vous faire ? Jouerez-vous à Am, stram, gram, pic et pic et colégram pour savoir où couper dans les financements et quel service public décimer, quels emplois de la fonction publique supprimer ?

Puisque vous ne dites jamais ce que vous allez faire, vous contentant de donner des chiffres désincarnés, je vais me référer à la comptabilisation concrète opérée par le collectif Nos services publics. C'est ainsi que les 690 millions dans l'éducation correspondent à la suppression de 436 écoles primaires, de 54 collèges et à la fin de l'accompagnement de 14 000 élèves en situation de handicap. Quant au milliard en moins pour le dispositif MaPrimeRénov', cela représente 100 000 à 150 000 logements non rénovés, soit le nombre de logements d'une ville comme Rennes ou Lille. Pour ce qui est de la recherche et de l'enseignement supérieur, 900 millions en moins, c'est l'équivalent de 1 500 projets de recherche non financés ou de la suppression d'un tiers de cours pour chaque étudiant en licence. Enfin, pour le travail et l'emploi, l'annulation de 1 milliard de crédits, c'est 130 000 aides à l'embauche supprimées, un poste d'apprenti sur trois affecté dans l'enseignement secondaire. Tout cela est considérable !

Le budget de la France, ce n'est pas du vent. Ces suppressions appellent des décisions précises. Ma question est simple : qui va trinquer ?

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