Tout le monde peut le comprendre. Nous en avons informé la représentation nationale et avons pris un décret portant sur l'annulation de 10 milliards de crédits. L'effort, je le précise, ne repose que sur l'État, l'ensemble des ministères étant mis à contribution. Nous avons travaillé finement avec chacun d'entre eux en prenant en compte les sous-exécutions de l'année précédente – tous les crédits alloués ne sont pas forcément dépensés – afin de déterminer comment pouvait être absorbé l'effort demandé, effort qui nous paraît totalement légitime, et c'est peut-être ce qui nous sépare.
S'agissant de l'éducation nationale, je tiens à rappeler que même après le décret d'annulation, son budget aura augmenté entre 2023 et 2024 de près de 3 milliards d'euros. La mère des batailles, dites-vous ? Oui, c'est bien la mère des batailles : cette hausse des crédits est la preuve que le Gouvernement, le Premier ministre et Président de la République en font une priorité absolue. Les annulations porteront sur 213 millions d'euros hors titre 2 et sur 470 millions d'euros pour ce qui est de la masse salariale, sans remise en question du schéma d'emplois, compte tenu des sous-exécutions constatées chaque année.