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Intervention de Yoann Gillet

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2024 à 21h30
L'austérité imposée par le gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

Cela fait sept ans qu'Emmanuel Macron est Président de la République et que Bruno Le Maire est ministre de l'économie. En 2017, on nous vantait les « Mozart de la finance ». Sept ans plus tard, tout le monde sait que vous êtes en réalité des fossoyeurs de l'économie – les fossoyeurs de notre pays.

En 2023, le déficit public a atteint le taux effrayant de 5,5 % – preuve flagrante de l'incapacité du Gouvernement à maîtriser les dépenses publiques et à susciter une croissance économique solide. Quant à la dette, elle a explosé de près de 1 000 milliards d'euros depuis que vous êtes aux responsabilités, ce qui fait de Bruno Le Maire le pire ministre de l'économie de la Ve République et, sûrement, de l'histoire moderne de notre pays.

Nous ne devons pas sous-estimer l'ampleur de la situation et ses conséquences potentielles sur les générations futures. La balance commerciale française est elle aussi déficitaire, de près de 100 milliards d'euros. Nos industries sont étranglées ; nos entreprises, notamment les PME, sont étouffées par une bureaucratie toujours plus lourde et des taxes excessives. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le nombre de défaillances d'entreprises a augmenté de près de 36 % en 2023 par rapport à 2022 – rien qu'en 2023, plus de 57 700 procédures ont été ouvertes. Pendant ce temps, le Gouvernement continue de dilapider l'argent des Français, tout en les contraignant à se serrer toujours plus la ceinture.

En plus de l'incompétence et de l'inconséquence du Gouvernement, les Français doivent subir l'austérité. Le Gouvernement a martelé une première fois la nécessité de réduire les dépenses publiques de 10 milliards d'euros. Puis, le 6 mars, dans une interview au Monde, Bruno Le Maire a annoncé qu'un projet de loi de finances rectificative était envisageable « à l'été, si nécessaire », tout en plaidant pour que l'on recherche au moins 12 milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2025. Ce chiffre a presque doublé lors de l'audition des ministres de Bercy par la commission des finances de l'Assemblée : il faudrait désormais trouver 20 milliards d'euros d'économies d'ici à 2025.

Le Gouvernement refuse de parler d'austérité ; elle est pourtant bien là. L'objectif est clair : orchestrer des coupes budgétaires sous le couvert d'une résorption du déficit public. Ces coupes, qui visent notamment la transition écologique, le travail et l'éducation, permettraient, selon vos dires, de respecter l'objectif de réduction du déficit public à 4,4 % du PIB en 2024.

Une fois de plus, plutôt que de réaliser les économies là où les Français les attendent, la Macronie préfère imposer l'austérité. Par exemple, 1 milliard d'euros sera retiré du dispositif MaPrimeRénov', autant d'argent en moins pour la rénovation énergétique des logements. Le ministère de l'écologie verra son budget diminuer de 2 milliards – la plus forte réduction. Le ministère du travail sera lui aussi affecté – la baisse des crédits atteindra 1,1 milliard, dont 863 millions pour le programme Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi. Quant au ministère de l'éducation nationale, il subira une réduction de près de 700 millions – comme si la situation du système éducatif n'exigeait pas une attention particulière !

Alors qu'un effort inouï de 95 milliards d'euros est nécessaire pour atteindre péniblement les 3 % de déficit public en 2027, force est de constater que le Gouvernement n'a pas le début d'une solution à proposer, hormis poursuivre une politique qui a déjà aggravé la dette et provoqué plusieurs records de prélèvements obligatoires.

Le groupe Rassemblement national et sa présidente, Marine Le Pen, ont pourtant proposé des mesures concrètes pour sortir la France de sa descente aux enfers en matière économique. Il est impératif de s'attaquer à des sujets qui paraissent tabous aux yeux du Gouvernement, tels que la fraude fiscale et sociale, qui prive l'État des ressources nécessaires au fonctionnement de services publics essentiels.

Pour dégager des économies et des marges de manœuvre, il est en outre crucial de revoir la politique migratoire et la contribution nette de la France à l'Union européenne. Le coût net de l'immigration en France, estimé entre 35 milliards et 50 milliards d'euros par an, doit être sérieusement examiné. Non, l'immigration ne rapporte pas à la France ! Ce n'est qu'un slogan des immigrationnistes que vous êtes.

En parallèle, des réformes structurelles, telles que la privatisation du service public audiovisuel et radiophonique ainsi que la simplification du millefeuille administratif, sont nécessaires. Enfin, pour renforcer les recettes de l'État, nous préconisons l'instauration de nouvelles taxes ciblées sur les superprofits, les rachats d'actions et les surdividendes, ainsi que sur la fortune financière. Ces mesures contribueraient à l'équilibre des comptes publics et à une gestion financière plus responsable et équitable.

Les Français savent qu'il n'y a pas de fatalité et qu'ils pourront, en 2027, compter sur Marine Le Pen, Présidente, et Jordan Bardella, Premier ministre, pour redresser la France. D'ici là, je les invite à se mobiliser et à vous infliger, le 9 juin prochain, une correction démocratique sans précédent – vous la méritez tant.

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