nous devons reprendre le chemin du redressement des finances publiques, sereinement, fermement, comme nous l'avons fait en 2017, en 2018 et en 2019. La décision de maintenir la note de la France doit inciter le Gouvernement à redoubler de détermination pour rétablir les finances publiques et tenir l'objectif fixé par le Président de la République et par les ministres – Bruno Le Maire et vous-même, monsieur Cazenave : faire repasser le déficit public de la France sous la barre des 3 % du PIB. Rappelons que c'est notre majorité qui l'avait fait en 2018 ; nous devons y parvenir de nouveau en 2027.
La feuille de route en matière de rétablissement des finances publiques est simple, claire et cohérente. Comme vous l'avez dit, monsieur le ministre, elle repose sur trois piliers essentiels : la croissance et le plein emploi, afin d'accélérer le désendettement ; les réformes de structure comme celle de l'assurance chômage ou celle de la simplification pour les PME ; la réduction des dépenses publiques qui ne rendent pas le service qu'elles devraient rendre. Le Gouvernement la met en œuvre en refusant d'augmenter les impôts, conformément à la promesse du Président de la République. Depuis 2017, cette promesse est tenue – il les a même baissés, de plus de 50 milliards d'euros.
Il n'est plus question de postures, mais bien de vision. Il est vrai que nous n'avons jamais été aussi nombreux à nous alarmer du niveau de la dette. Cette situation doit nous amener à nous rassembler – nous, c'est-à-dire toutes celles et ceux qui, par-delà les polémiques, veulent sincèrement et fermement rétablir les finances publiques de la nation. Elle doit nous conduire, parlementaires de tous bords, à prendre nos responsabilités et à proposer des économies au Gouvernement, dès maintenant et d'ici à l'examen du projet de loi de finances pour 2025.
Alexandre Holroyd, rapporteur spécial de la mission "Culture" , et moi-même avons formulé, dans une tribune publiée le 15 avril, des propositions concrètes dans le domaine culturel. Il convient de mettre fin à la perfusion d'argent public partout, y compris dans la culture, qui reste parfois dispendieuse – je dis bien « parfois » – et souvent inégalitaire et inefficace.