Ce pacte pousse aussi à son paroxysme l'externalisation des procédures d'asile, déléguées à des pays tiers qui violent les droits humains. Grâce à un mal nommé « mécanisme de solidarité », les États refusant d'accueillir les exilés ou de contribuer à leur relocalisation au sein de l'Union pourront financer leur expulsion vers des pays dangereux comme la Libye, la Tunisie ou l'Égypte, et ce en versant 20 000 euros par exilé à un fonds commun. C'est un projet monstrueux, financé par l'argent public de tous les citoyens européens. Nous refusons – et refuserons toujours – de financer des tickets simples vers la mort.
Pour nous, La France insoumise, une autre politique migratoire est nécessaire et possible, au niveau national comme au niveau européen : une politique humaniste et solidaire, défendant un accueil digne ; une politique noble, respectant le droit d'asile et les droits humains ; une politique réaliste, qui traite des causes structurelles de l'asile, comme la violence des conflits et les persécutions de toute nature ; une politique juste, qui ne ferme pas la porte aux victimes de catastrophes environnementales dues à la crise climatique ou à l'épuisement des ressources par des compagnies privées ; une politique raisonnée, enfin, qui en finit avec l'externalisation des frontières, qui abolit Frontex, qui organise les sauvetages et qui développe des voies d'accès légales et sûres.
La France insoumise s'est opposée et s'opposera toujours à ces pactes avec le pire. Le 9 juin, la faillite morale d'avril dernier peut être reléguée au rang de vestige du passé. Nous avons la force de tout changer.