Dans un contexte d'augmentation exponentielle du nombre de cyberattaques et alors que la date d'ouverture des Jeux olympiques 2024 approche à grands pas, la question de la sécurité numérique est désormais sur toutes les lèvres. Il faut dire que chaque faille sera exploitée par les cybercriminels, et que les menaces qui pèsent sur ces Jeux sont nombreuses et protéiformes. Cela va des groupes criminels et mafieux qui utilisent des rançongiciels pour obtenir des profits rapides et faciles, qu'ils réinjectent dans le crime organisé ou le terrorisme, aux puissances étrangères qui ont pour objectif une déstabilisation politique majeure – je pense notamment aux hackers russes qui s'en sont encore pris ces derniers jours à des opérateurs allemands et tchèques.
La protection des systèmes d'information et donc un enjeu crucial, aussi bien économique que sécuritaire. Je sais bien que les pouvoirs publics ont pris la mesure de ces menaces et qu'un arsenal défensif a été déployé pour y faire face. Cependant, le directeur général de l'Anssi a lui-même concédé qu'il ne fallait pas se faire d'illusions et que l'on ne pourrait pas empêcher toutes les attaques pendant les Jeux.
Face à ce constat, je vous soumets quelques interrogations. J'ai pris connaissance par la presse de nombreux vols d'ordinateurs et de disques durs contenant des données sensibles relatives à l'organisation des Jeux. Ces vols sont-ils de nature à compromettre la sécurité de la défense numérique ? Leurs commanditaires ont-ils été identifiés ? De manière plus générale, au-delà de la stratégie nationale, le niveau de coopération et de coordination européennes est-il suffisant pour répondre à ces attaques ?