Sans minimiser l'importance du sujet, je me permets d'apporter une précision : l'augmentation de 30 % des attaques dont l'Anssi fait état dans son dernier rapport sur les cybermenaces concerne uniquement les attaques par rançongiciels, dont 34 % ciblent nos TPE, PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI), 24 % les collectivités territoriales et 10 % les entreprises stratégiques. L'intégralité du spectre est donc concernée par ce type d'attaque.
Face à cette situation, l'État ne reste pas inactif – vous avez d'ailleurs rappelé notre stratégie. Nous continuons à sensibiliser massivement la population, les administrations, les entreprises, les collectivités territoriales et tous les établissements de santé, grâce à plusieurs dispositifs, comme le volet cybersécurité du plan France relance, que j'ai déjà évoqué, le programme Care (Cybersécurité accélération et résilience des établissements), conçu spécifiquement pour les établissements de santé, le programme Cyber PME, que nous avons lancé dernièrement et qui a déjà permis d'accompagner 750 TPE et PME, ou encore la plateforme France Num, qui a permis de dispenser plus de 3 000 formations à destination des chefs d'entreprise. En s'impliquant dans la plateforme cybermalveillance.gouv.fr, qui permet à nos concitoyens de trouver toutes les informations nécessaires, le GIP Acyma mène également une action très importante.
Par ailleurs, vous nous accusez de subventionner des solutions étrangères à travers le plan de relance. Mais contrairement à ce que vous prétendez, 92 % de ces crédits financent bel et bien des solutions françaises ou européennes.
Ni impuissance, ni lâcheté, ni désintérêt de notre part, donc : nous sommes bien à la tâche pour atteindre nos objectifs – à savoir protéger nos concitoyens et, surtout, soutenir la filière de cybersécurité française et européenne.