Je vous remercie pour votre question, qui porte sur un sujet qui nous intéresse tous : le rapport des jeunes aux écrans et la protection de leur santé. La commission d'experts a rappelé les effets négatifs des écrans sur nos enfants.
Plusieurs moyens sont déjà à notre disposition. Certaines propositions de la commission ont déjà fait l'objet d'un travail législatif. La loi Sren comporte ainsi des mesures fortes visant à renforcer significativement la protection des Français en ligne, notamment des mineurs. Je pense en particulier au filtre anti-arnaque et à l'arsenal juridique mis à la disposition de nos juges pour prononcer des peines de bannissement numérique en cas de cyberharcèlement. Ce texte offre aussi un cadre de protection numérique, très attendu, contre l'exposition à la pornographie.
Après la remise du rapport de la commission, le Président de la République a donné un mois aux ministères pour étudier la déclinaison opérationnelle de ses propositions. Trois d'entre elles ont retenu mon attention. La première concerne le design des plateformes : nous devons prêter une grande attention aux éléments algorithmiques. La deuxième porte sur la formation des élèves, qui est essentielle pour leur donner les bonnes clés de compréhension, et sur l'accompagnement des parents dans la sphère privée. La troisième proposition, très intéressante, vise à assurer la soutenabilité des moyens nécessaires à cette lutte pour la protection de nos enfants, grâce à la déclinaison du principe du pollueur-payeur : les plateformes doivent contribuer à la recherche et au développement en matière de protection des mineurs.