Qu'ils proposent de régulariser une amende, de récupérer le solde du compte personnel de formation (CPF) en cash ou encore de compléter le dossier pour les impôts, les SMS ou e-mails de hameçonnage abondent. En un clic, des milliers d'euros ou de courriers personnels peuvent être soudainement usurpés. Nous sommes tous alertés régulièrement par nos concitoyens au sujet de ce phénomène terriblement simple mais redoutablement efficace. Les usagers ont la possibilité de signaler ces messages malveillants en alimentant un répertoire qui recense ces sites frauduleux.
C'est sur cette base que fonctionnera le filtre anti-arnaque instauré par la loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique, dite loi Sren, que nous avons adoptée le 10 avril dernier. Il permettra aux internautes d'être avertis dès qu'ils sont redirigés vers l'un de ces sites.
Plus récemment, une nouvelle forme d'arnaque en ligne est apparue. Sur les réseaux sociaux, de fausses publicités mettent en scène des personnalités publiques et renvoient le plus souvent les internautes vers des sites illégaux de trading de cryptoactifs. Concrètement, alors que vous « scrollez » sur Facebook, vous voyez une publication, présentée comme un article du Monde, qui montre Jamel Debbouze vantant une méthode d'enrichissement facile et rapide. Bien évidemment, tenté par l'astuce, vous cliquez sur le lien. Malheureusement, vous êtes redirigé vers un site non réglementé d'achat et de revente de bitcoins et d'autres cryptoactifs.
Le hameçonnage innove en recourant aux réseaux sociaux et à leurs services qui permettent de booster des publications. En d'autres termes, les plateformes sont payées pour rendre ces arnaques plus virales. Pouvez-vous nous préciser ce qui est envisagé pour mieux protéger nos concitoyens de ces fausses offres illégales ?