Merci pour cette question sur le bilan de la stratégie nationale d'accélération en matière de cybersécurité. Je tiens d'abord à rassurer l'Assemblée sur le fait que cette stratégie dotée d'un budget de 1 milliard d'euros – vous avez rappelé ce montant – se poursuit et produit des résultats très positifs sur notre écosystème et notre capacité à nous défendre. Les moyens déployés et les différentes opérations que nous menons sont amenés à s'amplifier dans le cadre de cette stratégie.
Cette stratégie nous permet une ouverture complète du cycle d'innovation en matière de cybersécurité par la compréhension et la maîtrise des mécanismes informatiques sous-jacents à travers un programme de recherche ambitieux qui a permis de lancer sept actions en 2022. Trois nouveaux projets d'ampleur ont été lancés en 2023. Nous continuons donc à avancer dans le domaine de la recherche.
Ensuite, nous avons mis en place un programme de transfert de technologies et de connaissances hébergé par le campus cyber situé à La Défense. Celui-ci a été lancé en mars 2023 pour fédérer et créer un écosystème pour accélérer le transfert de technologies. Le programme de maturation de la stratégie nationale a vu la publication à l'été 2023 de l'appel à projets « développement de technologies cyber innovantes critiques » pour sa phase 3 de levée de fonds. Cet appel vise à mobiliser tout notre écosystème pour préparer l'application de la directive NIS 2 et du règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique, dit Dora, notamment sur le volet financier.
Enfin, le grand défi « Automatiser la cybersécurité », qui est un outil unique, a démontré sa capacité à générer de l'innovation de rupture. Après une première phase où vingt-sept projets lauréats ont exploré des approches technologiques risquées, la seconde phase a été lancée en retenant parmi eux cinq projets qui se concentrent autour des problématiques de sécurité des réseaux et de la protection des petites structures comme les PME. Enfin, nous avons créé le cyber booster, qui est le premier incubateur dédié à la cybersécurité. Il porte ses fruits et nous permet d'ores et déjà d'épauler trente-trois start-up dans ce domaine. Le lancement du cyber campus que j'ai évoqué produit également ses effets.