Permettez-moi de concentrer ma réponse sur le plan Écophyto car vous aurez l'occasion de revenir sereinement en séance publique sur le projet de loi d'orientation agricole – notamment sur les GFAI – qui a déjà fait l'objet de longs débats en commission.
Ce plan comporte trois éléments principaux. Premièrement, il ne veut rien en rabattre sur notre ambition climatique et environnementale : il s'agit de réduire de 50 % les risques d'utilisation des phytosanitaires d'ici à 2030. Deuxièmement, il est doté de moyens inédits : plus de 1 milliard d'euros sur trois ans sont consacrés aux solutions destinées à remplacer les produits phytosanitaires, soit cinq fois plus que les efforts déployés par les gouvernements successifs sous le quinquennat Hollande. Troisièmement, il est fondé sur une méthode conjuguant protection de la santé et de l'environnement et capacité à produire de manière indépendante pour nourrir notre population.
C'est la raison pour laquelle nous agissons au niveau national et européen pour faire en sorte que nos agriculteurs produisent dans le cadre de règles de concurrence loyale avec les autres États membres et pour accompagner la recherche de solutions, notamment afin d'anticiper les effets de l'éviction de certains produits phytosanitaires – d'où l'investissement massif que j'évoquais.
Enfin, l'indicateur que nous avons retenu n'est autre que celui qu'utilisent les vingt-sept États membres et qui prend en compte les risques associés au recours aux produits phytosanitaires. Nous agissons en Européens pour la santé des consommateurs et des agriculteurs.