Par ailleurs, il est urgent de renforcer le tournant agroécologique, défendu par Stéphane Le Foll en 2014, en fixant des objectifs précis, assortis d'une planification alimentaire durable. Or tout cela fait particulièrement défaut à votre texte. Est venue s'y ajouter la publication, hier, du nouveau plan Écophyto 2030, marqué par d'importants renoncements. Le nouvel indicateur permettant de mesurer le recours aux pesticides et autres produits phytopharmaceutiques que vous avez retenu fait artificiellement baisser les chiffres, comme le dénoncent une grande partie des scientifiques et spécialistes. Pourquoi ce choix ? Il est fort regrettable que le Gouvernement n'ait pas écouté le comité scientifique et technique du plan Écophyto et qu'il n'ait pas suivi les travaux de la commission d'enquête sur les causes de l'incapacité la France à atteindre les objectifs des plans Écophyto, dont notre collègue Dominique Potier était rapporteur.
Une autre voie et une autre ambition étaient possibles mais ce projet de loi est caractérisé par le triomphe de l'immobilisme et de l'accaparement des terres au détriment du renouvellement des générations, de la santé des agriculteurs, de toute la population et de notre environnement.