Alors que le Premier ministre se fait le chantre de l'autorité et du rôle primordial des parents dans l'éducation des enfants, de nombreuses familles déplorent des refus arbitraires, de la part des services académiques, d'autoriser l'instruction en famille, ainsi que le climat de suspicion dont elles souffrent : elles sont obligées de se soumettre à des contrôles annuels pour obtenir le renouvellement de cette autorisation, même après qu'elles ont prouvé qu'elles se conformaient aux critères exigés pendant plusieurs années consécutives. Madame la ministre, votre gouvernement considère-t-il que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et, dans ce cas, allez-vous revoir les modalités de contrôle des familles et alléger le processus d'autorisation pour celles ayant démontré leur aptitude à fournir une instruction adéquate à domicile ?
Par ailleurs, s'agissant des groupes de niveau – devenus des groupes de besoins –, qui vont faire disparaître les groupes classes, puisque neuf heures d'enseignement par semaine seront désormais dispensées de manière dissociée, pourquoi n'avez-vous pas envisagé une expérimentation, comme pour l'uniforme, avant de généraliser une mesure d'une telle ampleur, sans l'avoir testée et alors même qu'elle est décriée par les enseignants ?