Vous évoquez la question de la violence chez les jeunes : on ne peut pas en faire abstraction, même si je ne mésestime pas l'effet de communication que vous avez évoqué.
Au sein de l'école, il est important que chaque fait entraîne une réponse de la part des équipes éducatives. Cette réponse doit correspondre à ce que fait l'enfant ; elle doit être graduée et sa nécessité doit être appréciée, qu'il s'agisse d'une punition ou d'une sanction, si l'enfant est plus âgé.
Je suis persuadée qu'il faut que l'école se construise avec des règles à respecter. Le cas échéant, le manquement à ces règles doit faire l'objet d'une réponse de la part des équipes éducatives. Il me semble que c'est à cette condition que nous pourrons construire du lien social et assurer l'insertion des jeunes au sein de la société – en l'occurrence, au sein de l'école.
Vous m'interrogez aussi sur le plan de prévention que je souhaite déployer. Nous venons, vous le savez, d'engager une concertation avec l'ensemble des acteurs de l'école pour établir un panorama le plus complet possible des réponses qui peuvent être apportées aux violences. Je vous les présenterai. Je le disais à l'instant, je considère pour ma part que la prévention des violences passe par l'établissement et le respect de règles, par les cours d'empathie qui seront dispensés dès l'école primaire – ce qui me semble tout à fait essentiel – et par l'action de nos enseignants dans chaque cours et à chaque moment de la vie éducative.