Depuis plusieurs mois, le Gouvernement alimente l'idée d'un hypothétique ensauvagement de la société. Le Président de la République lui-même a déclaré en avril dernier que nous étions dans une société de plus en plus violente et qu'une sorte de violence désinhibée touchait nos adolescents, de plus en plus jeunes. Dans la foulée, le Premier ministre s'est fendu d'un discours autoritaire et infantilisant, en affirmant que sa boussole était l'impunité zéro, la sanction immédiate, et que « quand tu casses, tu répares ; quand tu salis, tu nettoies ; quand tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter ».