Parce que la situation de l'école se dégradait progressivement depuis de nombreuses années, le Président de la République, les gouvernements successifs et la majorité parlementaire ont défendu de nombreuses évolutions depuis 2017. Grâce, notamment, à une augmentation du budget de l'éducation nationale de 21 % entre 2017 et 2023, soit 14 milliards d'euros, nous avons financé le dédoublement des classes ou encore la hausse inédite de la rémunération des enseignants.
Outre ces grandes mesures de niveau national, il me semble important de penser l'éducation nationale de demain par le soutien à des initiatives prises au niveau local, afin d'améliorer la réussite et le bien-être des élèves et de les guider ainsi vers un parcours de vie qui les rende heureux. C'est ce que vise le Conseil national de la refondation lancé par le Président de la République à l'automne 2022 et qui, à travers des concertations partout en France, permet de faire émerger des solutions au niveau local.
Ainsi, dans les écoles, les collèges et les lycées volontaires, des projets sont soutenus et accompagnés financièrement, en associant l'ensemble de la communauté éducative, les familles, les élèves, les élus locaux et les représentants d'association.
Je pense, par exemple, au groupe scolaire Jean-Macé-Jules-Ferry, qui se trouve dans ma circonscription à Landerneau. Il a reçu un soutien financier pour acheter du matériel scientifique. Je pense aussi au collège Kerzourat à Landivisiau, qui a été accompagné dans son souhait de créer un club de maths.
Ce type de projets permet de stimuler l'intérêt des enfants pour les sciences et les mathématiques – je pense en particulier aux jeunes filles. En effet, nous savons que les stéréotypes ont la vie dure et que de nombreuses jeunes filles ne se tournent pas vers les matières scientifiques. Des études ont montré que le décrochage a lieu très tôt, dès le CP. À terme, par exemple, on ne trouve que 29 % de femmes dans les écoles d'ingénieurs.
Je souhaiterais savoir si d'autres projets de territoire continuent à être soutenus et de quelle manière votre ministère compte poursuivre la nécessaire réconciliation des jeunes élèves avec les maths et les sciences.