Depuis 2017 et l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de notre pays, force est de constater que le malaise grandit parmi les enseignants et les personnels de l'éducation nationale. De nombreuses réformes ont été mises en œuvre – instauration de Parcoursup, réforme du baccalauréat puis du lycée professionnel –, de sorte qu'en sept ans, le ministère de l'éducation nationale est devenu une forme de laboratoire de politiques publiques que l'on peut qualifier de délétères.
Le manque de moyens est criant, au point que certains parents qui en ont la possibilité font le choix de se tourner, par dépit, vers des établissements scolaires privés. Mais finalement, n'est-ce pas là le but recherché implicitement : détricoter l'école publique et l'égalité des chances pour favoriser les établissements privés où règnent l'entre-soi et la reproduction des élites ? À la vue des réformes engagées, nous pouvons légitimement nous poser la question.
La réforme du baccalauréat, censée supprimer toute hiérarchie entre les trois filières générales, n'a fait que les recréer au travers d'options et d'un tronc commun amputé des mathématiques. L'application de cette réforme a représenté un véritable casse-tête pour les établissements et a contribué à fragiliser un peu plus ce diplôme national. Parallèlement, l'instauration de Parcoursup, avec son fonctionnement opaque et sa logique de sélection accrue, est devenue pour les élèves et leurs parents une véritable source d'angoisse.