Cette liste n'est pas exhaustive.
Aujourd'hui, c'est le « choc des savoirs », qui entraînera de nouveaux changements dès la rentrée prochaine. Les enseignants et les personnels de direction savent qu'ils doivent constamment s'adapter à des situations changeantes, dans le temps et dans l'espace, qu'ils doivent – ou devraient – tenir compte du contexte historique et socio-culturel de l'endroit où ils exercent, et qu'ils doivent aussi intégrer de nouvelles méthodes, de nouveaux programmes, de nouvelles instructions.
Il n'empêche que les réformes générales viennent s'ajouter à ces divers éléments et contribuent à exercer une pression qui devient permanente tout au long de la carrière. Leur enchaînement devient source d'inquiétude, d'angoisse et de lassitude au sein de la communauté éducative.
Prenons l'exemple des groupes de niveau. Leur création impose de nombreuses contraintes aux établissements – organisation des classes en barrette et besoins accrus en enseignants et en salles de classe – et nécessite une harmonisation du plan de formation des équipes pédagogiques.
Pour les collèges éloignés et de petite taille, ces difficultés seront amplifiées par le fait que les économies d'échelle doivent être recherchées et que les mutualisations seront réduites et limitées. Madame la ministre, comment envisagez-vous de prendre en compte ces spécificités et de mieux contextualiser la réforme afin qu'elle puisse être effectivement et efficacement engagée par tous et pour tous ?
En outre, nous craignons que, dans ces petits établissements, une telle organisation sépare les bons élèves de ceux qui sont en difficulté et ait pour conséquence de mettre en exergue les disparités et de léser la mixité scolaire. De manière générale, la succession des réformes compromet leur acceptation…