Depuis 2017, le Gouvernement a placé l'éducation au cœur de ses priorités. Reconnaissant qu'elle compte parmi les piliers essentiels de notre République, il a entrepris des réformes ambitieuses pour améliorer sa qualité et offrir ainsi à chaque enfant les meilleures chances de réussite.
Dès 2017, dans le cadre de la politique pour une école de la confiance, des mesures concrètes ont été décidées, les territoires qui présentaient des vulnérabilités bénéficiant alors d'une attention particulière. Nous avons investi dans les établissements scolaires relevant des réseaux d'éducation prioritaire, éventuellement renforcés (REP et REP+), en leur accordant davantage de ressources et de soutien : le dédoublement des classes de CP et de CE1, étendu aux classes de grande section en 2020, en atteste. En outre, le nombre d'élèves inscrit dans une même classe de grande section, de CP ou de CE1, est maintenant limité à vingt-quatre dans les écoles qui ne sont pas rattachées à un réseau d'éducation prioritaire.
Ont également été instaurés le dispositif Devoirs faits et les stages de réussites, à l'attention de l'ensemble des élèves. À la rentrée de 2023, plus de 1,7 million d'élèves bénéficiaient des dispositifs de l'éducation prioritaire ; les évaluations réalisées en classe de CM2 montrent déjà une progression du niveau des élèves.
Dans la continuité de ces mesures, la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance a instauré l'instruction obligatoire des enfants âgés de 3 ans à 16 ans, ainsi qu'une obligation de formation jusqu'à 18 ans, cela afin de mieux accompagner les enfants et les jeunes dans leur parcours.
Annoncé à la rentrée de septembre 2023, le « choc des savoirs » se donne pour principal objectif d'accompagner l'enfant sur le chemin de la réussite, en assurant qu'il passe de classe en classe en ayant acquis les savoirs fondamentaux. Parmi les premières mesures prises pour éviter les ruptures de parcours figurent le renforcement de la place de l'enseignement de français et de mathématiques dans les cursus, la labellisation des manuels utilisés dans ces deux disciplines à des fins d'harmonisation pédagogique ou encore le redoublement décidé et non plus proposé par les enseignants. On citera aussi la mise en place de groupes de niveau, qui ne vise pas, comme on a pu le laisser penser, à trier les élèves, mais à adapter l'accompagnement à leurs besoins, ainsi que l'accueil étendu de huit heures à dix-huit heures dans les collèges, avec des activités complémentaires des enseignements scolaires.
La volonté de renforcer le lien entre les mondes de l'éducation et du travail se traduit notamment par la valorisation de l'enseignement professionnel en lycée en tant que voie d'excellence. Ainsi le Gouvernement a permis de rémunérer entre 50 et 100 euros par semaine les stages effectués et a prolongé l'aide à l'embauche d'alternants –– nouvelle preuve de sa confiance en cet enseignement. Les stages programmés en classes de troisième et de seconde ont été généralisés ; ils permettent aux élèves de faire leurs premiers pas dans le monde professionnel.
Enfin, les élèves qui n'ont pas obtenu le brevet des collèges se verront proposer d'intégrer une classe « prépa-seconde » pour une année de remédiation, c'est-à-dire de consolidation des attendus du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Cette année permettra aussi aux élèves de mieux appréhender la classe de seconde, en les familiarisant avec les pratiques et les méthodes du lycée : il s'agit là encore de prévenir tout décrochage.
Pour que l'école remplisse pleinement son rôle, nous devons poursuivre le travail engagé pour l'inclusion scolaire et la prise en charge des enfants en situation de handicap. Entre 2017 et 2023, le nombre de ces enfants accueillis dans les établissements scolaires ordinaires a progressé de 34 % pour atteindre 430 000. Le budget dédié à l'école inclusive a progressé de 200 millions d'euros à la rentrée 2022 et dépasse ainsi de 66 % le niveau qu'il connaissait en 2017. L'accueil des enfants en situation de handicap a notamment été permis par la création, au sein des établissements scolaires, d'unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis) et d'autres structures. Il a également été favorisé par l'accompagnement humain de ces enfants par des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) ; dès la rentrée de septembre 2024, l'État financera cet accompagnement pendant le temps méridien, ce qui évitera sa rupture en cours de journée.
La politique éducative du Gouvernement ne se résume pas à des mesures portant sur le contenu des programmes ou l'orientation des élèves. L'école est aussi un lieu de mixité sociale, où différents parcours se croisent et où le respect de chacun constitue la clé de voûte de la réussite scolaire. Cela justifie de confirmer les enseignements visant à développer les compétences et l'intelligence émotionnelle des plus jeunes : des cours d'empathie seront introduits dans les programmes scolaires dès la rentrée prochaine. Je suis fermement convaincue que ces compétences sont essentielles pour préparer les élèves à réussir dans un monde en constante évolution et construire une société plus inclusive et altruiste.
Enfin, le programme de lutte contre le harcèlement à l'école – Phare –, un plan global de prévention et de traitement des situations de harcèlement entre élèves, a été déployé dans les écoles primaires en 2021, dans les collèges en 2022 et dans les lycées en 2023.
La politique éducative que mène le Gouvernement depuis 2017 a permis d'accomplir des progrès significatifs. Les premières réformes ont porté leurs fruits et en conserver l'élan permettra de garantir à tous une école de qualité et d'offrir à chaque enfant les meilleures chances de réussite dans la vie. Ne perdons pas de vue que nous formons les citoyens de demain – l'avenir du pays.