La crise du covid a mis en lumière un sujet jusqu'alors trop souvent tabou dans notre société : la santé mentale des jeunes. Isolement, incertitudes quant au présent et perte de confiance dans l'avenir ont plongé de nombreux jeunes dans un état de détresse mentale. Les délais d'attente dans les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) excèdent souvent plusieurs mois, quand ils n'atteignent pas une année.
Notre pays n'est pas armé pour faire face à la situation. Certaines catégories de jeunes sont plus susceptibles de développer des troubles en santé mentale ; je pense tout particulièrement aux jeunes relevant de l'ASE. Ces derniers ont souvent connu des parcours de vie chaotiques ; il est de notre responsabilité de les accompagner et nous devons agir vite. Des mesures d'urgence peuvent et doivent être prises, telles que l'accès direct aux psychologues pour les jeunes – que vous avez évoqué.
La prévention en santé mentale est importante ; instaurer cet accès direct offrirait à tous les jeunes la possibilité d'aller mieux avant que leur santé mentale se dégrade nettement. Le Premier ministre l'avait annoncé lors de sa déclaration de politique générale ; après le temps des annonces vient celui des actes. Un consensus transpartisan à ce sujet est possible.
Enfin, le fléchage des financements sur des troubles précis a mis à mal les budgets des centres de consultations plus générales. Or ces consultations sont essentielles pour détecter les situations de détresse psychologique. Monsieur le ministre, quand instaurerez-vous l'accès direct aux psychologues pour les jeunes ? Comment comptez-vous réduire les délais d'attente pour les consultations dans les CMPP ?