Certaines des mesures que j'ai évoquées permettront d'améliorer la prise en charge et l'efficacité des dispositifs. Le CNR ne vise pas à se faire plaisir ou à repousser les échéances ; il a pour objectif de faire collectivement progresser des propositions qui font consensus ou à tout le moins emportent l'adhésion des professionnels de santé, quels que soient leur statut et la nature de leur intervention dans le système de santé. Le CNR est une étape qui permettra, trois semaines après les assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant, qui se tiendront le 24 mai, de concrétiser des décisions et d'engager des moyens pour la santé mentale des jeunes. Ces deux événements sont très attendus, comme je l'ai constaté lors des nombreuses concertations préalables – car on ne décide pas seul dans son coin de la pertinence de telle ou telle mesure.
Comme je l'ai dit, le dispositif Mon soutien psy a été revu. Il sera opérationnel très rapidement, sans attendre les évolutions législatives prévues dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Par lettre de couverture, nous mettrons fin à l'adressage par le médecin généraliste, ouvrant ainsi l'accès direct à un psychologue conventionné. Le nombre de séances prises en charge par la sécurité sociale sera augmenté et un arrêté de revalorisation du tarif de la consultation, à 50 euros, sera pris dans les prochains jours. Ces mesures très concrètes permettront au dispositif de démarrer dès le début de l'été.
La question des moyens humains est avant tout celle de la formation. On ne forme pas des professionnels d'un claquement de doigts : si nous avons rouvert les filières de formation et que nous accueillons désormais plus d'étudiants, y compris en santé mentale, il faut attendre quelques années pour en constater les effets sur le terrain. Comme vous, je suis impatient – puisque les besoins sont là – mais je me réjouis que nous ayons réenclenché une dynamique positive.