Vous avez raison : la détection est une étape majeure. Un jeune accompagné tôt obtiendra une réponse adaptée et n'aura pas nécessairement besoin de médicaments si sa détresse est rapidement prise en compte.
C'est la stratégie qui guide le secourisme en santé mentale : les 150 000 jeunes formés pourront aider à repérer, au sein de leur groupe d'amis, dans leur classe ou dans leur amphithéâtre, ceux qui ont besoin d'être accompagnés pour les orienter sans délai vers un professionnel. Les campagnes d'information et les sites internet partagent cet objectif. Le travail en équipe autour des psychiatres, qui permet à d'autres professionnels – psychologues, IPA spécialisés en santé mentale – de monter en compétences, permettra aussi de disposer d'un réseau plus large de prise en charge. En décloisonnant médecine de ville et hôpital, notamment en matière de santé mentale, et en donnant davantage de moyens aux CMP, nous souhaitons encourager la création de ces cabinets de consultation qui associent public et privé, et qui apportent des réponses adaptées au plus près des lieux de vie.
Ces leviers devraient nous permettre d'améliorer la prise en charge tout en la rendant plus rapide – vous avez raison, c'est un point important. Nous fondons beaucoup d'espoir – moi le premier – sur l'efficacité du dispositif Mon soutien psy revu et corrigé. La facilité d'accès, le repérage, la confiance accordée aux professionnels, notamment aux psychologues, sont les ingrédients d'une prise en charge rapide.