Je partage votre constat. La mauvaise répartition géographique des médecins est une réalité dans toutes les spécialités, en psychiatrie aussi. Ainsi certains départements n'ont-ils pas de pédopsychiatres. Dans d'autres, même l'accès à un psychiatre est compliqué.
Vous avez évoqué le lien entre médecine scolaire et médecine de ville pour améliorer la prise en charge. Lors des assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant, dont un volet sera consacré à la santé mentale des jeunes et des enfants, le 24 mai, et dans le cadre du volet santé mentale du Conseil national de la refondation (CNR), le 12 juin, nous présenterons différentes propositions et des moyens nouveaux pour améliorer la prise en charge.
Nous n'attendrons pas ces deux dates pour accélérer la transformation de Mon soutien psy – évoquée par le Premier ministre lors de son discours de politique générale. Vous estimez que ce dispositif est totalement inopérant. Il a quand même permis la prise en charge de 250 000 patients et s'est traduit par 1,3 million de consultations. Certes, il n'a pas été aussi efficace que nous le souhaitions mais il n'est pas inexistant ! Les changements portent sur le tarif de la consultation, l'augmentation du nombre de consultations remboursées – de huit à douze – et la fin de l'adressage par les médecins. Le dispositif intéressera donc plus de professionnels – c'est aussi l'objet de l'ajustement.
Ce dispositif a deux ans. Reconnaissez donc que nous n'avons pas attendu dix ans avant de l'ajuster, et que nous veillons à améliorer son efficacité et la prise en charge.